Une première journée

Aro et Edward cheminaient dans un très long couloir et passèrent devant une première porte. Aro s'arrêta un instant et lui annonça :

- Voici ma chambre. Si tu as besoin de quoi que ce soit...

Ils firent alors deux pas supplémentaires et arrivèrent à la porte adjacente.

- Et voici la tienne. J'espère que tu t'y plairas.

Sur ces mots, Aro ouvrit la porte et laissa Edward, seul, dans son appartement.

Voilà, Edward se retrouvait seul, dans cette immense et somptueuse chambre. Il l'arpenta de long en large scrupta les moindres détails. Se laissant porter par ces nouvelles découvertes il en observa avec minutie les infimes parties. C'était une belle pièce décorée de tableaux de maîtres, des réalistes, L'angélus de Millet, Le déjeuner sur l'herbe de Manet ainsi que L'atelier et Les baigneuses de Courbet. Il aurait l'occasion de les admirer plus tard, car le temps il en aurait...Soupirant il continua sa visite, sur le flan gauche de la pièce se trouvait une modeste bibliothèque, il en regarda le contenu, de grands classiques y figuraient pour la plupart mais il arrêta son regard sur un ouvrage en particulier : Les hauts de hurlevent, le livre préfèré de sa Bella. Cela lui fendit le coeur, cela raviva son immense et incommensurable douleur. Si la simple vue d'un livre faisait cet effet quand serait-il s'il ne la voyait ne serait-ce qu'une seule fois ? Comment avait-il eut la prétention de penser qu’il pourrait vivre sans elle ? En caressant la reliure de l’ouvrage de divers souvenirs refirent surface sans crier gare. Il se revoyait tenant sa dryade dans ses bras, la caressant, humant son doux et sucrée parfum. S’enivrant de ses réminiscences il se plongea encore plus profondément dedans, revoyant avec passion les nuits qu’ils avaient passés ensemble. Tout lui revenait en mémoire, ses baisers, sa langue parcourant chaques parcelles de son corps frémissant sous ses doigts. Leurs corps s’étreintant avec tant d’amour, tant de passion qu’il était cruel d’être séparé de l’objet de sa subsistance. Car il ne vivait que pour cela, pour Bella, pour son sourire, pour ses yeux, pour tout son être, toute son âme. Le doute ne hantait pas son esprit. Il aimait Bella d’un amour ardent et fougueux, dominateur et indomptable. Il l’aimait, et il pressentait, sans s’en effaroucher, que son rôle sur terre, ne se bornait pas à un rôle purement passif, mais il devait, tel Eros aimer, soutenir et rendre heureux sa Psychée.

Renata s'arrêta devant la porte d' Edward et hésita à taper à celle-ci. Cinq minutes étant passées, elle se décida enfin à taper à la porte.Renata attendit qu' Edward lui donna l'autorisation d'entrer dans sa chambre.

Sortant de sa léthargie il entendit les pensées de Rénata. Celle-ci était campée devant sa porte, en plein dilemme, se demandant ce qu'elle devait faire...C'est alors qu'elle frappa. Elle n'avait pas de mauvaises intentions à son égard, bien au contraire, donc il ne pouvait courtoisement la renvoyer. Mais il devrait rapidement mettre les choses au clair, il était seul certes, mais il aimait sa femme et même s'il était loin d'elle il ne poserait les yeux sur aucune autres femmes.

-Entre Rénata.

Il l'accueillit avec politesse, s'étant redressé, et lui sourit avec amabilité. Même si elle faisait partie des Volturi il savait qu'elle n'était pas mauvaise et corrompue comme d'autres de la garde, il pourrait même peut-être s'en faire une alliée et cela ne serait pas de trop dans cet endroit...Car même s'il était sous la protection, pour ainsi dire, d'Aro, Edward savait qu'un bon nombre d'entre eux l'abhorrait au plus au point donc malgré les menaces de leur chef il devrait être sur ses gardes, d'autant plus que Caïus ne le portait pas dans son coeur.

Renata entendit Edward lui dire de rentrer dans sa chambre, elle poussa donc la porte et rentra à l'intérieur de celle-ci. Elle avança dans la pièce et jeta un coup d'oeil à Edward qui était en train de lui sourire. Elle lui rendit son sourire.

-Edward comment vas-tu ? Es-tu bien installé dans ta chambre ?

-Tu sais je ne suis pas méchante donc si tu as besoin de quelque chose demande le moi,je sais que pour toi cela doit être très difficile d'être seul mais je tâcherais à ce que tu ne te sentes pas seul. Je veux que nous soyons amis.

Renata pensa à Felix et elle toucha au pendentif qu'il lui avait offert mais tout d'un coup sa tête changea car elle se demandait toujours pourquoi Felix l'avait plantée dans sa chambre après lui avoir donné un baiser.

Décidément Rénata était vraiment et sincèrement gentille. Elle recherchait réellement son bien-être.

-Je vais très bien et ma chambre me convient, je te remercie. Comment ne pas se plaire dans ce somptueux endroit ? dit-il avec une pointe d'amertume repensant à sa vraie chambre, à leur chambre à Bella et lui, au cottage.

-C'est vraiment très délicat de ta part et j'en prends note et je serai ravie que nous devenions amis.

Il s'arrêta de parler suivant les pensées de Rénata qui digressaient vers des évènements antérieurs. Elle pensait à Felix et à leur toute nouvelle idylle. Edward se prit d'amusement à l'écouter silencieusement, peut-être qu'il ne s'ennuiera pas tant que ça après tout. Mais à peine avait-il formulé cela qu'il revit le visage de sa dulcinée et il se replongea dans un marasme sans fond.

-Ecoute si tu veux nous pouvons allez nous balader dans Volterra,cela te permettrait de souffler un peu et je t'assure que je ne te veux aucun mal, je veux juste que nous soyons de très bon ami.
Tu sais mis à part que je suis le garde du corps d' Aro, je ne fais pas grand chose de la journée sauf être à ses côtés pour le protéger mais moi aussi je voudrais souffler un peu, dire stop le temps de quelques heures et de passer du temps avec quelqu'un d'autre qu' Aro.

Renata pensa à Felix et se demanda ce qu'il pouvait faire, elle espérait aussi que Edward accepte son invitation, ce qui lui pemettrait de souffler un peu et d'oublier son rôle qu'elle joue auprès d'Aro.

Spoiler:

Messages : 19 Date d'inscription : 17/05/2009 Age : 33

Félix passa devant la chambre où Edward était et il vit Renata avec lui.

-Mais c'est nôtre Edward, bonjour.

Il s'approcha d'Edward et lui parla dans l'oreille, il lui disait que s'il s'approchait de Renata ou s'il lui faisait du mal il aurait à faire à lui, quand il recula, il lui dit :

-J'espère qu'on sera ami.

Et il lui tendit la main.

Spoiler:

Alors qu'il s'apprêtait à répondre à Rénata, Félix pénétra dans la chambre d'Edward, sans y être invité bien entendu, et à peine avait-il franchi le seuil de la porte qu'il le menaça. Il ne manquait plus que cela, un vampire jaloux. A ses mots il leva les yeux au ciel, il ne voulait vraiment pas débattre de ce sujet avec cet brut sans cervelle en présence d'une dame de surcroît. Félix suintait l'hypocrisie, la soif de pouvoir et la cruauté, en bref il avait bien été formé par Aro. Lorsqu'il lui tendit la main, Edward pour ne pas envenimer la situation, lui serra briévement.

-Navré Rénata, cela aurait été avec plaisir mais Aro va sûrement vouloir s'entretenir avec moi incessamment sous peu donc je préfère rester à sa disposition. Si vous voulez bien m'excuser je souhaiterais me changer...

Tout en disant cela il s'était approché de la porte en leur montrant la sortie, le tout avec courtoisie cela va s'en dire. Après qu'ils soient sortis, il referma la porte et se retrouva seul. Seul avec ses doutes, ses angoisses et ses peurs. Il s'inquiétait pour sa Bella, car il ne savait pas comment elle avait réagi après qu'il soit partis, il l'avait entendu lorsque celle-ci avait projeté son bouclier mais après cela plus rien. Les dernières paroles qu'il avait entendues lui fendait le coeur, le réduisait en charpie ne laissant plus rien excepté une douleur insupportable et un sentiment de néant. Elle croyait qu'il l'avait abandonnée, encore une fois, laissée pour compte, seule avec leur fille. Mais il n'en était rien ! S'il l'avait laissée cela n'était que pour son unique bien, il ne voulait que cela, son bonheur. Il espérait simplement avoir bien agit, de ne pas s'être mépris encore une fois. Car cette fois-ci non seulement il avait blessé l'amour de sa vie, celle qui le faisait avancer et vivre mais en plus il avait laissé sa fille, la chair de sa chair, elle grandirait sans son père...Lui pardonneront-elles un jour? Il ne voulait pas laisser l'image du mari fuyant aux moindres problèmes ancrée dans la mémoire de son épouse. Mais comment pourrait-il en faire autrement ? Il avait beau retourner encore et encore les dernières images qu'il avait de Bella il n'y voyait que tristesse et douleur. Voilà les seules choses qu'il pouvait apporter...A quoi bon rester sur terre si ce n'est que pour la faire pourrir, n'y apporter que souffrance et violence ? Il ne méritait pas d'en fouler le sol, d'en respirer son air, sa seule présence était une atteinte à son bon fonctionnement. Il était un moins que rien, un déchet errant sur l'asphalte répandant désolation et tourment.

Messages : 19 Date d'inscription : 17/05/2009 Age : 33

Aprés qu'Edward nous ait fait sortir de sa chambre, il regarda Renata et lui fit un sourire. Il tourna la tête vers Edward qui fermait la porte avec un air abattu.

Il regarda Renata et lui dit :

-Pauvre Edward, tu as vu comment il a l'air abattu? Quand il sera plus occupé et quand il ira mieux j'irai le voir histoire de voir s'il va bien.